A propos de l'auto-partage
Posté : ven. 16 nov. 2012, 09:33
Je viens de lire cet article http://www.moteurnature.com/actu/uneact ... s_id=26735 et cela m'amène plusieurs réflexions :
1) Les gens pensent qu'ils ne peuvent pas vivre sans voiture alors que souvent, ils n'ont pas appris à faire autrement et ils ne s'organisent pas en conséquence. De retour d'expérience de vélotafeurs et de train-tafeurs, voilà ce que j'ai découvert :
- les gens qui se mettent au vélo ou au vélo électrique ne reviennent plus en arrière pour leurs trajets quotidiens même parfois pour des trajets supérieurs à 30 km AR. J'en fais partie : la voiture dans les bouchons, c'est chiant, ce n'est ni de l'indépendance ni de l'évasion mais il faut avoir expérimenté d'autres solutions pour s'en rendre compte.
- je connais au moins 2 automobilistes (qui aimaient bien la voiture) qui ont été forcés d'utiliser le train lors d'un retrait de permis, ils n'ont pas repris leur voiture au quotidien depuis simplement parce qu'ils ont dû apprendre à gérer les contraintes d'un autre mode de transport et qu'ils y trouvent ensuite plus d'avantages que d'inconvénients. Mais tant qu'on n'a pas essayé... Pour moi, le top, c'est vélo + train : seulement 9 km de vélo le matin et 26 km le soir pour se maintenir en forme. Pas de bouchons, pas de bruit, beaux paysages et pas un rond pour les pétroliers.
Première conclusion, ce n'est pas parce qu'ils répondent qu'ils ne peuvent pas s'en passer que c'est vrai, ni qu'ils sont obligés de la prendre quotidiennement. Mais c'est parfois difficile d'avoir une voiture et de la laisser toute la semaine au même endroit, ce qui empêche ces gens de limiter leur utilisation de la voiture.
Je pense que souvent, les ménages qui ont 2 voitures pourraient se passer de la deuxième, quitte à faire de la location dans les cas exceptionnels (vacances, WE, transport). Bien utilisée, la location leur reviendrait moins cher que de posséder 2 voitures.
2) Les formules d'auto-partage sont souvent trop limitées et/ou mal foutues : périmètre limité d'utilisation pour certaines, retour forcé à la case départ pour d'autres, véhicules pas choisis pour être polyvalents. Un bon système est le système suisse Mobility : s'il est couplé à un abonnement général des CFF, il permet de circuler dans toute la Suisse en train, bateau, bus, téléphérique et de finir le trajet avec une voiture qu'on prend à l'arrivée. Résultat, pas de bouchons sur l'autoroute, des temps de trajets souvent plus court que la voiture et seulement les derniers km parcourus en voiture. Un deuxième gros avantage est la diversité des véhicules disponibles : citadine, cabriolet, familiale, utilitaire. L'abonnement Mobility permet maintenant de prendre des voitures en Allemagne et en Autriche.
3) Les gens ne savent pas calculer leur coût au km, ce qui les entraîne dans un cercle vicieux : j'achète une voiture pour laquelle je m'endette et ensuite, je considère que les km me coûte le prix du carburant ou un peu plus. Et s'ils mettaient simplement une tirelire sur leur tableau de bord pour y mettre l'argent dépensé au fur et à mesure des km ? 50 km AR pour le boulot, c'est 15 à 25€ ? Faire les soldes à 50 km, c'est déjà 30 à 50€ de dépensés juste pour y aller !!!
Vu comme ça, l'auto-partage prend une autre dimension et encourage à se passer de voiture chaque fois qu'elle n'est pas la plus efficace et permet de relativiser les coûts d'abonnement ou même de location.
Bref il y a de la marge de progression dans les formules d'auto-partage comme dans la tête des gens et tout cela prend du temps.
1) Les gens pensent qu'ils ne peuvent pas vivre sans voiture alors que souvent, ils n'ont pas appris à faire autrement et ils ne s'organisent pas en conséquence. De retour d'expérience de vélotafeurs et de train-tafeurs, voilà ce que j'ai découvert :
- les gens qui se mettent au vélo ou au vélo électrique ne reviennent plus en arrière pour leurs trajets quotidiens même parfois pour des trajets supérieurs à 30 km AR. J'en fais partie : la voiture dans les bouchons, c'est chiant, ce n'est ni de l'indépendance ni de l'évasion mais il faut avoir expérimenté d'autres solutions pour s'en rendre compte.
- je connais au moins 2 automobilistes (qui aimaient bien la voiture) qui ont été forcés d'utiliser le train lors d'un retrait de permis, ils n'ont pas repris leur voiture au quotidien depuis simplement parce qu'ils ont dû apprendre à gérer les contraintes d'un autre mode de transport et qu'ils y trouvent ensuite plus d'avantages que d'inconvénients. Mais tant qu'on n'a pas essayé... Pour moi, le top, c'est vélo + train : seulement 9 km de vélo le matin et 26 km le soir pour se maintenir en forme. Pas de bouchons, pas de bruit, beaux paysages et pas un rond pour les pétroliers.
Première conclusion, ce n'est pas parce qu'ils répondent qu'ils ne peuvent pas s'en passer que c'est vrai, ni qu'ils sont obligés de la prendre quotidiennement. Mais c'est parfois difficile d'avoir une voiture et de la laisser toute la semaine au même endroit, ce qui empêche ces gens de limiter leur utilisation de la voiture.
Je pense que souvent, les ménages qui ont 2 voitures pourraient se passer de la deuxième, quitte à faire de la location dans les cas exceptionnels (vacances, WE, transport). Bien utilisée, la location leur reviendrait moins cher que de posséder 2 voitures.
2) Les formules d'auto-partage sont souvent trop limitées et/ou mal foutues : périmètre limité d'utilisation pour certaines, retour forcé à la case départ pour d'autres, véhicules pas choisis pour être polyvalents. Un bon système est le système suisse Mobility : s'il est couplé à un abonnement général des CFF, il permet de circuler dans toute la Suisse en train, bateau, bus, téléphérique et de finir le trajet avec une voiture qu'on prend à l'arrivée. Résultat, pas de bouchons sur l'autoroute, des temps de trajets souvent plus court que la voiture et seulement les derniers km parcourus en voiture. Un deuxième gros avantage est la diversité des véhicules disponibles : citadine, cabriolet, familiale, utilitaire. L'abonnement Mobility permet maintenant de prendre des voitures en Allemagne et en Autriche.
3) Les gens ne savent pas calculer leur coût au km, ce qui les entraîne dans un cercle vicieux : j'achète une voiture pour laquelle je m'endette et ensuite, je considère que les km me coûte le prix du carburant ou un peu plus. Et s'ils mettaient simplement une tirelire sur leur tableau de bord pour y mettre l'argent dépensé au fur et à mesure des km ? 50 km AR pour le boulot, c'est 15 à 25€ ? Faire les soldes à 50 km, c'est déjà 30 à 50€ de dépensés juste pour y aller !!!
Vu comme ça, l'auto-partage prend une autre dimension et encourage à se passer de voiture chaque fois qu'elle n'est pas la plus efficace et permet de relativiser les coûts d'abonnement ou même de location.
Bref il y a de la marge de progression dans les formules d'auto-partage comme dans la tête des gens et tout cela prend du temps.